Thelema
2007-03-16 22:36:00 UTC
... sur au moins un point : la stabilité.
Je m'explique.
Ce soir, je rentre tranquillement de la révision des 50 000 km sur mon
gromono. Autoroute tranquille, bien droite, on est sorti des
embouteillages lyonnais du vendredi soir, je m'offre une petite pointe
de vitesse (pas mirobolante, hein, on parle quand même d'un monocylindre
--- et d'une béhème en plus).
D'un coup, sans prévenir, je réalise que la GS tangue particulièrement
et que j'avance moins vite. Dans ces cas là, on ne passe pas son temps à
réfléchir, on commence par maintenir la moto en ligne (fait). On vérifie
rapidement dans le rétro que les mecs de derrière ont compris qu'il y a
un problème (fait). Et au bout de deux ou trois battements de coeur on
réalise qu'il manque quelqu'un dans ce tableau : je n'entends plus le
plat-plat-plat caractéristique de mon gromono à injection favori.
Les secondes durent des heures, la moto continue à osciller de gauche à
droite, mais reste verticale. Au bout d'un moment, le moteur repart.
S'arrète. Repart. Deuxième coup d'oeil dans le rétro : les trois files
de l'autoroute se sont transformées en festival de feux de détresse. Au
moins, ça fait du bien de se sentir soutenu. Le moteur repart
suffisamment longtemps pour me permettre de tenter la traversée de
l'autoroute dans la largeur.
Chaque changement de file demande une grande qualité de persuasion. Au
bout d'un moment, c'est bon, je suis sur la bande d'arrêt d'urgence. Ça
résout pas mon problème, mais bon, au moins, je ferais moins tache dans
le décor que sur la voie de gauche.
Le moteur tient suffisamment pour me permettre d'avancer à petite
vitesse. Re-cale. Re-démarre. Mon objectif devient la station service, à
2 km (faut toujours avoir un but ambitieux dans la vie). Plus qu'un km.
Le moteur cale de plus en plus souvent, et fait un bruit bizarre. On est
passé du plat-plat-plat à un klak-klak-klak qui me fait mal au coeur. À
400 m de la station service, le moteur s'arrête définitivement. Je finis
à pied, et je fais le plein (j'ai une formation simpliste en mécanique :
en cas de problèmes je commence par faire le plein pour vérifier que ça
n'est pas ça).
Le plein n'a pas résolu mon problème. J'appelle le concessionnaire, et
après deux-trois conseils/échanges, il vient me chercher et remporte la
moto. Verdict après l'autopsie mardi soir, mais je sens un moteur
foutu...
Alors pourquoi je suis content de ma moto ? Facile. J'ai vu le pneu
arrière. Il a un aplat de 10 cm de large et d'un cm de profondeur. La GS
a bloqué la roue arrière à 140 km/h. Elle a certes tangué, oscillé, de
gauche à droite, on peut dire que j'ai bien occupé toute la largeur de
la voie, mais la moto n'est pas tombée. Pas tombée. Ça, c'est ce que
j'appelle une moto stable.
La mauvaise nouvelle, dans tout ça, c'est que je sens que ma
participation à la NC risque d'être compromise (comment ça, je ne
m'étais pas encore inscrit, donc de toute façon c'est foutu ?)
Je m'explique.
Ce soir, je rentre tranquillement de la révision des 50 000 km sur mon
gromono. Autoroute tranquille, bien droite, on est sorti des
embouteillages lyonnais du vendredi soir, je m'offre une petite pointe
de vitesse (pas mirobolante, hein, on parle quand même d'un monocylindre
--- et d'une béhème en plus).
D'un coup, sans prévenir, je réalise que la GS tangue particulièrement
et que j'avance moins vite. Dans ces cas là, on ne passe pas son temps à
réfléchir, on commence par maintenir la moto en ligne (fait). On vérifie
rapidement dans le rétro que les mecs de derrière ont compris qu'il y a
un problème (fait). Et au bout de deux ou trois battements de coeur on
réalise qu'il manque quelqu'un dans ce tableau : je n'entends plus le
plat-plat-plat caractéristique de mon gromono à injection favori.
Les secondes durent des heures, la moto continue à osciller de gauche à
droite, mais reste verticale. Au bout d'un moment, le moteur repart.
S'arrète. Repart. Deuxième coup d'oeil dans le rétro : les trois files
de l'autoroute se sont transformées en festival de feux de détresse. Au
moins, ça fait du bien de se sentir soutenu. Le moteur repart
suffisamment longtemps pour me permettre de tenter la traversée de
l'autoroute dans la largeur.
Chaque changement de file demande une grande qualité de persuasion. Au
bout d'un moment, c'est bon, je suis sur la bande d'arrêt d'urgence. Ça
résout pas mon problème, mais bon, au moins, je ferais moins tache dans
le décor que sur la voie de gauche.
Le moteur tient suffisamment pour me permettre d'avancer à petite
vitesse. Re-cale. Re-démarre. Mon objectif devient la station service, à
2 km (faut toujours avoir un but ambitieux dans la vie). Plus qu'un km.
Le moteur cale de plus en plus souvent, et fait un bruit bizarre. On est
passé du plat-plat-plat à un klak-klak-klak qui me fait mal au coeur. À
400 m de la station service, le moteur s'arrête définitivement. Je finis
à pied, et je fais le plein (j'ai une formation simpliste en mécanique :
en cas de problèmes je commence par faire le plein pour vérifier que ça
n'est pas ça).
Le plein n'a pas résolu mon problème. J'appelle le concessionnaire, et
après deux-trois conseils/échanges, il vient me chercher et remporte la
moto. Verdict après l'autopsie mardi soir, mais je sens un moteur
foutu...
Alors pourquoi je suis content de ma moto ? Facile. J'ai vu le pneu
arrière. Il a un aplat de 10 cm de large et d'un cm de profondeur. La GS
a bloqué la roue arrière à 140 km/h. Elle a certes tangué, oscillé, de
gauche à droite, on peut dire que j'ai bien occupé toute la largeur de
la voie, mais la moto n'est pas tombée. Pas tombée. Ça, c'est ce que
j'appelle une moto stable.
La mauvaise nouvelle, dans tout ça, c'est que je sens que ma
participation à la NC risque d'être compromise (comment ça, je ne
m'étais pas encore inscrit, donc de toute façon c'est foutu ?)
--
Thelema, mountain vineyard
F650GS: ni tout à fait béhème, ni tout à fait une autre
Thelema, mountain vineyard
F650GS: ni tout à fait béhème, ni tout à fait une autre